
Accompagnement des personnes accouphéniques
Vous avez été diagnostiqué comme souffrant d’acouphènes par votre ORL et souhaitez apprendre à mieux vivre avec ?
Vous êtes au bon endroit ! Lisez en plus pour savoir comment je peux vous accompagner grâce à un protocole spécifique de sophrologie. D’ailleurs, il se peut même que votre médecin spécialiste vous ait recommandé cette discipline afin d’atténuer les impacts de ce trouble, car il se peut que cela vous dérange peu au départ, mais finisse par empirer dans le temps.

Qu'est-ce qu'un accouphène ?
Un acouphène, c’est un son parasite que l’on entend, mais qui n’est pas causé par une source extérieure. Par exemple, imaginons que vous êtes dans un environnement silencieux. Tout d’un coup, vous entendez un grésillement, un bourdonnement ou encore un sifflement alors qu’il n’y a rien autour de vous qui provoque ce type de son.
Cela peut concerner une oreille ou les deux, et le son perçu varie selon la personne atteinte. Dans de rares cas, il se peut que cela soit ressenti au niveau du sommet du crâne, dans la tête.
Ce trouble touche environ un quart des Français, selon un sondage Ipsos proposé pour la 17e journée nationale de l’audition (JNA).
Ses origines
L’acouphène résulte de divers facteurs :
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l’âge, car l’audition devient de moins en moins bonne (je ne vous apprends rien) ;
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choc émotionnel ;
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otite ;
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exposition prolongée au bruit (travail ou musique à fond, boîtes de nuit, par exemple) ;
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prise de médicaments particuliers ;
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bouchon de cérumen ;
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traumatisme crânien.
Ce trouble peut se manifester et être intense selon la situation : fatigue, stress, dépression… La personne atteinte le ressent surtout dans un environnement calme.
Deux types d’acouphènes
Saviez-vous qu’il existe deux types d’acouphènes ? En effet, il peut être objectif ou subjectif.
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Objectif : on le qualifie de ce terme lorsqu’un individu extérieur peut percevoir le bruit parasite. Très peu répandu (environ 5 %), il s’agit souvent de problèmes vasculaires, ou cas très rare, une tumeur.
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Subjectif : c’est quand seule la personne concernée peut l’entendre, et c’est celui-ci dont nous allons parler plus précisément dans cet article.
Quelles conséquences ?
L’acouphène est un phénomène labile, l’acouphène est passager : il peut partir aussi vite qu’il est arrivé. Malheureusement, dans certains cas, ce trouble persiste et s’avère vraiment perturbant et fatigant à la longue. Au début, peu présent, il finit par devenir une partie du quotidien.
Cela peut provoquer des insomnies s’ils surviennent lors de l’heure de dormir, puisqu’en général, on s’endort dans un environnement calme et que la journée, le bruit ambiant a tendance à masquer l’acouphène. Le manque de sommeil entraîne parfois des troubles de l’humeur, de concentration, puis un état de stress, parfois même un état dépressif si cela perdure dans le temps.
Un patient acouphénique est souvent très sensible aux sons puissants. Il se peut même qu’il perçoive de manière beaucoup plus amplifiée des sons considérés comme normaux, voire faibles, causant une forte douleur. C’est de l’hyperacousie.
Il se peut que les acouphènes soient suivis d’une perte d’audition, d’avoir une impression de bouchon dans les oreilles, des vertiges… C’est pour ça qu’il est important de consulter les professionnels de santé spécialisés dans cette prises en charge si vous pensez être atteint par ce trouble auditif.

Prise en charge de l’acouphène
par des spécialistes
L’ORL...
Consulter un médecin ORL spécialisé dans la prise en charge des acouphènes va permettre d’éclaircir plusieurs choses. Un bilan auditif devrait d'ailleurs être la première étape : grâce à cela, le spécialiste pourra déterminer la nature de votre symptôme.
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en principe, il pratiquera d’abord un audiogramme, qui consiste à repérer si vous souffrez d’une perte d’audition ou non.
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Ensuite, il pourra aussi établir son impact sur le quotidien par l’intermédiaire d’un questionnaire, du type : “sur une échelle de 1 à 10, comment évalueriez-vous la gêne occasionnée par vos acouphènes ?”.
L’ORL pourra alors vous prodiguer de précieux conseils, autant préventifs que curatifs et vous rediriger vers des spécialistes tels que des audioprothésistes, des psychologues pratiquant les TCC ou encore des sophrologues spécialisés du pôle Sophrologie et acouphènes, il en devient donc le coordinateur.
De cette volonté d’accompagner efficacement les personnes atteintes de ce trouble, l’Association Française des Équipes Pluridisciplinaires en Acouphénologie (AFREPA) a mis en place des équipes pluridisciplinaires prêtes à vous prendre en charge de A à Z.
..L’audioprothésiste
L’audioprothésiste, avec le bilan délivré par l’ORL, réalise une série de tests afin de déterminer les niveaux de surdité, les sons à restituer… Ainsi, il choisit une prothèse adaptée à votre budget, votre situation et aux résultats des tests. Si vous êtes inquiet quant à l’introduction de ce petit appareil dans votre vie, ce technicien de la santé saura vous rassurer. Non seulement en vous expliquant son fonctionnement et son entretien (ce qui est normal). Il est donc là pour réaliser une prothèse sur-mesure, et également pour la réparer en cas de pépin. Et puis la sophrologie elle aussi peut vous aider à accepter ce changement dans votre vie.
L’appareil aide dans les cas d’acouphènes à vous soulager et vient compenser l’audition perdue engendrée. En fait, il apporte une stimulation sonore qui permet d’atténuer le son perçu. La méthode la plus connue est sans aucun doute la TRP (Tinnitus Restraining Therapy) ou dite thérapie d’habituation : la prothèse sert de diversion en créant un bruit blanc. Ce dernier est souvent quelque chose que l’on peut entendre dans un environnement naturel, comme le vent ou la mer, par exemple.
Sophrologue spécialisé acouphènes.
Une sophrologie adaptée à la prise en charge des acouphènes permet de soulager les personnes acouphéniques. Patricia Grevin, une ancienne patiente acouphénique devenue sophrologue a développé un protocole spécifique, lequel a fait l’objet d’une étude réalisée par l’AFREPA en 2016 et qui démontre son efficacité. Celle-ci s’est déroulée sur 216 patients atteints du trouble. 140 ont fini le cycle entier : il s’agissait de 6 à 8 séances d’ 1 heure faites sur une période de 2 à 4 mois. Il est à préciser qu’un premier entretien avant de participer au protocole a permis de déterminer par l’intermédiaire d’un questionnaire le handicap vécu par le sujet. Ce questionnaire a été soumis encore une fois pour constater l’amélioration de la qualité de vie du client.
Ce qu’ont relevé les spécialistes, c’est que sur ce nombre d’individus, seulement 4 n’ont pas ressenti d’améliorations de leur symptôme. Bien sûr comme chacun est différent, la baisse n’est pas la même tout au long du protocole. De plus, ils n’avaient pas tous le même bilan d’audition au départ : en effet, certains avaient déjà des pertes d’audition, d’autres étaient appareillés.
Ce qui est intéressant à constater aussi, c’est que le protocole s’est effectué pendant une période plutôt courte et que les résultats sont très concluants. Il a pu ainsi réduire l’effet intrusif du bruit qui embêtait ces patients, comme s’ils s’y étaient habitués. Les concernés se retrouvent donc libérés d’un poids, ils arrivent à mieux gérer leurs crises acouphéniques et ont retrouvé une meilleure qualité de vie : sommeil, concentration, vie sociale.
Pourquoi ai-je choisi de me spécialiser
dans l’accompagnement de personnes acouphéniques ?
C’est justement en lisant l’étude menée par Patricia Grevin que cela m’a intéressé. En effet, je voulais découvrir comment un protocole spécifique de sophrologie pouvait aider des personnes acouphéniques. De plus, nous ne savons que très peu de chose sur ce dysfonctionnement auditif, cela reste donc en quelque sorte un mystère. C’est ce qui m’a aussi attiré. Cela m’a toutefois alarmée, car je me sens concernée par l’état de détresse qu’éprouvent les personnes atteintes de ce symptôme : certaines perdent leur travail, d’autres rompent avec leur environnement social et glissent lentement dans des épisodes dépressifs. Je me suis alors demandée comment je pouvais leur apporter mon aide. Ou du moins, comme je suis sophrologue, si ma discipline pouvait les soulager et si oui, comment je pouvais me former à cette prise en charge si particulière. J’ai donc suivi la formation dispensée par Patricia Grévin et je fais aujourd'hui partie du réseau de sophrologues spécialisés du Pôle Sophrologie et acouphènes.
Surtout, n’hésitez pas à prendre rendez-vous avec un ORL dès que vous ressentez un inconfort au niveau des oreilles. Ne vous dites pas que ça va passer, pensez à votre santé. Si toutefois vous avez encore des questions et que vous hésitez à sauter le pas auprès d’un praticien, écrivez-moi en expliquant votre situation. Je suis sûre que nous pourrons trouver une solution.
TÉMOIGNAGES
L'accompagnement dédié aux acouphéniques en sophrologie, m'a permis de récupérer une qualité de vie normale qui avait disparu à cause des acouphènes comme par exemple ,rompre l'isolement car tous lieux bruyants n'étaient plus possibles... réussir à dormir...à être sereine...
Grâce aux exercices j'ai réussi à mettre les acouphènes en arrière-plan ,très loin, me permettant de les oublier, presque de ne plus les entendre et de les accepter comme faisant partie de moi et j'arrive maintenant à vivre avec, alors que les premiers mois, je pensais que j'allais sombrer dans la folie.
Je conseille à tous ceux et celles qui comme moi ont tout essayé, d'être pris en charge par cet accompagnement, de le faire en y mettant toutes ses convictions cela me semble important, et surtout lorsque toutes les séances sont terminées, de continuer à pratiquer chez soi au moins deux fois par semaine pour que les effets bénéfiques continuent.
Et je remercie Sophie Morel pour cet accompagnement qui a changé ma vie, très humaine, très professionnelle,très impliquée et soucieuse du bien-être des personnes qu'elle suit.
Véronique