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  • Photo du rédacteurSophie Morel

Comment la sophrologie aide les personnes dyslexiques ?

Dernière mise à jour : 10 nov. 2020

Combien de fois avez-vous entendu quelqu’un prétendre qu’il était dyslexique pour se justifier d’avoir fait des fautes d’orthographe ? Si vous les croyiez tous, on serait alors 80 % environ de la population française à l'être. Par ailleurs, ce terme est souvent employé à tort et à travers. La croyance populaire vise à penser qu’un individu dyslexique est une personne qui n’arrive pas à écrire correctement...

Environ 5 % de la population le serait réellement, et entre 5 à 15 % des enfants le sont ; souvent des garçons, d’ailleurs. Cette maladie serait d’autant plus accrue lorsque la langue du pays serait complexe : ce qui est le cas du français. Cela tombe bien, la sophrologie est une bonne alliée dans la lutte contre la dyslexie. Mais, qu’est-ce que c’est justement ? Et comment la sophrologie aide les personnes en souffrant ?

Elle survient lors des phases d’apprentissage à l’école, lorsqu’on apprend à lire.. En fait, l’enfant n’arrive pas à associer ce qu’il voit à ce qu’il entend. En effet, il a du mal à identifier des lettres, des syllabes ou encore des mots. Quand on est dyslexique, on n’a ni déficit intellectuel, ni troubles visuels ou auditifs, bien que certaines personnes puissent penser le contraire.


On peut repérer ce trouble vers l’âge de 5 ou 6 ans, quand l’enfant entre au CP. Cependant, l’identification de cette maladie peut s’avérer souvent fastidieuse, car de nombreux élèves présentent des difficultés lorsqu’ils apprennent à lire. C’est surtout le cas en France, il faut reconnaître que le français n’est pas une des langues les plus faciles. N’hésitez pas à consulter un pédiatre ou votre médecin traitant pour savoir s’il s’agit vraiment de dyslexie ou non. N’attendez jamais : plus le problème est repéré tôt, plus il sera facile de prendre en charge votre enfant et de l’accompagner au mieux dans le milieu scolaire. En plus, il vaut mieux informer le corps enseignant de sa situation : cela évitera que certains professeurs ne s’acharnent sur un bambin qui n’agit pas par provocation, mais qui a bien une maladie réelle.


Elle peut s’accompagner d’autres troubles commençant par le même préfixe : “dys”, venant du grec ancien signifiant “négation”, “malformation”, “difficile”... En clair un terme très peu élogieux. Par exemple :

  • la dysphasie : trouble du langage oral, des difficultés à comprendre ou exprimer un message verbal.

  • la dysorthographie : la personne concernée prononcera un mot qui lui paraît ressembler à celui qu’elle veut utiliser. Comme “comme même” au lieu de “quand même”.

  • la dyscalculie : grosses difficultés à employer ce qui est numéral, mais au aussi des problèmes à raisonner

  • la dysgraphie : écriture illisible, exécution lente du geste, même si dans certains cas, peut écrire trop vite. La personne concernée par ce trouble est coincée dans une phase où elle dessine les lettres, elle n’écrit pas.

La dyslexie ne se guérit pas à proprement parler, mais les dispositifs mis en place pour les enfants leur permettent de s’accrocher et de ne pas se retrouver en retard dans leur apprentissage. Donc surtout, ne tardez pas à faire un dépistage précoce.

Bien que la sophrologie, médecine douce, ne remplacera jamais l’avis d’un professionnel de la santé, elle s’avère être une précieuse alliée contre la dyslexie. Déjà, il faut que l’enfant puisse comprendre qu’il n’y a rien de mal à être dyslexique : c’est inné, il n’y est pour rien. Tout le long de la séance, sa concentration va être requise à travers des exercices corporels et visuels. Le sophrologue propose des ateliers ludiques, adaptés à votre enfant : n’ayez pas peur qu’il s’ennuie ou se déconcentre vite.


Le lâcher prise est également mis en avant avec la sophrologie : et si pendant un temps, on oubliait qu’on était dyslexique, et les stress de l’école ? Parce que votre enfant doit apprendre à vivre avec sa maladie, il doit aussi se valoriser. Le milieu scolaire peut être impitoyable, les enfants n’étant pas forcément très tolérants avec leur prochain… En aucun cas votre bambin ne doit se sentir coupable lorsqu’il fait face à des difficultés à cause de sa dyslexie. Avec la sophrologie, au fil des séances, il arrivera à se constituer un environnement sécurisant, libre de tous jugements et incompréhensions. Le praticien offre des outils à votre petit, afin de pouvoir gérer ses émotions. À force de répéter les exercices pratiqués, il pourra ressentir ce mieux-être qu’il a éprouvé lors des ateliers.


Enfin, la sophrologie aide à se réapproprier son schéma corporel : prendre conscience de l’espace et du temps, de ses propres limites, des tensions et des mouvements parasites exécutés lors de la lecture. L’enfant se réconcilie avec ce qu’il peut considérer comme une punition. La sophrologie replace l’individu dyslexique en tant qu’humain avant tout : il n’est pas plus ni moins qu’un autre.


Avez-vous fait de la sophrologie pour appréhender un peu mieux votre dyslexie ? Ou peut-être avez-vous un enfant qui l’est ? Dans ce cas, lui offreriez-vous des séances de sophrologie pour l’aider à surmonter son stress en milieu scolaire ?

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