Sophie Morel
Qu'est-ce que la Sophrologie ?
Dernière mise à jour : 10 nov. 2020
Avant de donner une définition de la sophrologie, remettons-nous dans le contexte historique. La sophrologie a été développée dans les années 60 à Madrid par un docteur en médecine et chirurgie, spécialiste colombien en neuropsychiatrie, le Dr Alfonso Caycedo. Grâce à ses voyages dans l’Himalaya et au Japon, il a par la suite développé son approche. Dans un premier temps, celle-ci connaît un succès plus important en France, en Belgique et en Espagne, à l’inverse des pays anglophones qui sont plus centrés sur l’hypnose. Ce n’est qu’après son premier congrès mondial en 1970, que la méthode d’Alfonso Caycedo devient réellement populaire. Mais c’est quoi au juste, la sophrologie ?
Tout d’abord, que signifie le mot « sophrologie » ? Ce néologisme, inventé par son créateur, est composé de trois termes qui proviennent du grec ancien : sôs pour harmonieux, phren pour l’esprit ou la conscience, et logos pour la science. On peut traduire « sophrologie » par “étude de la conscience sereine”.
Pratiquée régulièrement avec un professionnel, la sophrologie apprend à gérer son stress, ainsi que ses émotions négatives. C’est une médecine douce, employant une méthode psycho-corporelle ; c’est-à-dire qu’elle met le corps et le mental en avant. En effet, celle-ci vous aide à faire face aux traumatismes présents dans la mémoire corporelle, qui peuvent être à l’origine de beaucoup d’émotions négatives.
Ce n’est pas une méthode tactile, mais verbale. S’articulant autour des exercices de respiration, de la visualisation mentale et la décontraction musculaire, elle est accessible aux personnes possédant toutes leurs facultés. Il est donc déconseillé d’en faire en cas de schizophrénie ou de psychose chronique.
La sophrologie s’inspire de nombreuses disciplines (occidentales comme orientales) telles que :
la psychiatrie ;
la psychologie ;
l’hypnose ;
la philosophie phénoménologique ;
la relaxation progressive de Jacobson ;
le training autogène de Schultz ;
le yoga ;
le zen.
Par ailleurs, lors du premier congrès mondial d’Alfonso Caycedo en 1970, le thème s’intitulait « Sophrologie, médecine d’Orient et d’Occident ».
La sophrologie n’est pas qu’une philosophie de vie, mais aussi une méthode de thérapie, là où le mental et le corps sont deux entités indissociables qui s’influencent entre elles. Fabuleuse manière d’approfondir son développement personnel, elle aide à mieux se connaître, à appréhender diverses situations, qui vous auraient fait paniquer d’ordinaire. Elle apporte un équilibre entre le corps et le mental.
Saviez-vous que nombre de sportifs y ont recours pour gérer la pression qui pèse sur eux ? Les artistes y font également appel, afin de renforcer leur sensibilité et leur créativité.
Afin de connecter le monde intérieur à l’extérieur, la sophrologie comporte 4 principes :
L’action positive : celle-ci se répercute sur tout notre être. En la répétant, elle va amener un bien-être qui se renforcera petit à petit.
Le schéma corporel : celui-ci s’intègre dans la conscience, c’est la représentation que nous nous faisons de notre corps, incluant nos émotions, notre passé et nos limites. Il invite à travailler sur votre ressenti.
La réalité objective: il s’agit d’essayer d’être le plus objectif possible. C’est un principe phénoménologique qui s’adresse autant au sophrologue qu’à vous-même. C’est porter un regard neuf, plus objectif, qui se défait des jugements.
L’adaptabilité : le sophrologue s’adapte à vous pour vous proposer une séance qui vous est personnalisée : discours, exercices, postures...
Bien que découlant du Dr Alfonso Caycedo, la sophrologie comptabilise maintenant plusieurs écoles. La plus connue et réputée est sans aucun doute celle qu’il a lui-même fondée : la méthode Caycédo®. Elle est la plus authentique et suit sa méthodologie originale. Par ailleurs, la sophrologie caycédienne est celle dont nous parlerons tout le long de ce blog.
La sophrologie vous accompagne lors de nombreuses situations, comme par exemple :
Le stress, qui est un des troubles principaux à notre bien-être. La sophrologie aide à gérer ce sentiment en lâchant prise, à mieux vivre la situation et à relativiser.
Grâce à la détente et à la respiration, vous pourrez accueillir l’heure d’aller se coucher avec plus d’enthousiasme, si vous éprouvez des difficultés à vous endormir.
Les douleurs, parce que bien qu’elles soient physiques, certaines ressortent d’un mal-être réel. La sophrologie est là pour aider à apporter un équilibre entre votre corps et votre mental, dans le sens où elle aide à mieux gérer les douleurs physiques. Les femmes enceintes sont plus que conviées à suivre des séances afin d’accueillir l’accouchement de manière positive. Pour les seniors, cela les invite à se détendre et d’apprendre à vivre avec le vieillissement.
L’adolescence est remplie de doutes, d’incompréhension, de complexes, ainsi que d’un mélange d’émotions dont bien nombre d’adolescents ont du mal à appréhender. La sophrologie les accompagne dans leur quête de confiance en soi, mais aussi à améliorer leur concentration, ainsi qu’à mieux comprendre et vivre dans leur corps.
Enfin, cela s’avère surtout efficace quand la personne qui la pratique est coopérative et impliquée dans la démarche, bien qu’il soit normal que certains soient sceptiques au début. Comme il s’agit d’une médecine douce, la pratique régulière voire quotidienne, rendue possible par l’enregistrement des pratiques réalisées en séance avec le sophrologue, optimise les bienfaits de la méthode... Ainsi, si certains ressentiront un changement immédiat dès la première séance, d’autres le vivront au fil de la pratique.
Maintenant que vous avez une définition de la sophrologie, pensez-vous participer à des séances ? Ou peut-être en faites-vous déjà ?
