Sophie Morel
Gérer la phobie scolaire avec la sophrologie
Dernière mise à jour : 5 nov. 2020
La phobie scolaire fait partie d’une des causes d’absentéisme à l’école. Souvent, les personnes étrangères à ce trouble trouvent que les réactions de l’enfant ou de l’adolescent touché sont disproportionnées entre les cris, les pleurs, les maux de tête ou de ventre… Pourtant, ce n’est pas irréversible. En effet, des accompagnements spécialisés sont mis en place, pourvu que l’on prenne ce trouble au sérieux. Comment gérer la phobie scolaire avec la sophrologie ?
La phobie scolaire est une peur de se rendre à l’école, et non pas un refus d’apprendre. C’est un cas d’absentéisme qu’on ne met pas assez en avant. Lorsqu’un enfant ne va pas à l’école, on peut penser qu’il est soit malade ou qu’il sèche les cours. Or, il se peut également qu’il soit touché par la phobie scolaire, ou nommé "refus scolaire".
En général, la phobie scolaire survient lors du départ du domicile, sous une forme de crise de panique. Elle semble s’atténuer quand le concerné sait qu’il n’ira pas à l’école. L’état d’angoisse dans lequel est plongé l’écolier n’est pas gérable par lui-même : c’est plus fort que lui. Ce n’est donc pas un caprice, même s’il vous promet, à vous ses parents qu’il se rendra à l’école le lendemain, ce sera la même chose que la veille. Le terme "phobie" de "phobie scolaire" est quelque chose qui divise les spécialistes. En effet, qu’est-ce qui manifeste une telle anxiété ? L’école en elle-même, les professeurs, les autres élèves, le fait de quitter ses parents ? On ne sait pas. Tandis que lorsqu’on parle d’une phobie dans le sens général du terme, on a la cause qui est directement identifiée : les araignées sont par exemple une des phobies les plus répandues.
Fort heureusement, il y a peu de cas de phobie scolaire rapportés. Enfin, à première vue. Certains pourraient être atteints du trouble, mais les parents les forceraient quand même à aller à l'école. Il n’y a pas vraiment d’âge pour l’être, d’ailleurs : cela peut survenir n’importe quand durant la scolarité du bambin. Néanmoins, des études ont recensé une hausse de cas lors de l’entrée au CP, ainsi qu’en période adolescente, là où pour nombre d’entre eux, leur monde est en crise. Les élèves plus sérieux et très investis ont tendance à être plus concernés. Les filles sont autant affectées que les garçons.
On ne sait pas vraiment. Ce sont en réalité plus de suppositions que de raisons identifiées. Certains pédopsychiatres pensent qu’il s'agirait d’une terreur liée à la séparation avec ses parents, qui a dû se manifester pendant que l’enfant était en bas âge. Une perte d’un proche, peur de se perdre, se retrouver dans un milieu moins familier avec perte des repères…
Il se peut également qu’un enfant qui soit touché par la phobie scolaire subisse un harcèlement dans son établissement scolaire. Dans ce cas, il faut en parler immédiatement avec votre bambin : en aucun cas il ne doit faire face à cela tout seul.
Les enfants DYS peuvent également être concernés par le refus scolaire. Par exemple, s’il est dyslexique et que les professeurs ne sont pas au courant de sa situation, il peut souvent se faire gronder alors qu’il n’y a pas lieu d’être. En plus de cela, les moqueries de la part des camarades engendrent encore plus de stress. Toute cette accumulation stagne et se transforme en véritable terreur pour l’enfant qui la subit. Et plus il est malheureux, plus il va s’isoler. Un vrai cercle vicieux.
Il est tout d’abord primordial de rappeler que le sophrologue ne remplace en rien un pédopsychiatre ou un psychothérapeute, ainsi que votre médecin traitant. Si jamais vous vous apercevez que votre enfant commence à avoir des crises de panique lorsque vous devez quitter la maison pour l’amener à l’école, ne tardez pas à consulter un spécialiste de la santé. En effet, plus vite le problème est identifié, plus il sera facile d’accompagner votre bambin.
La sophrologie est un superbe accompagnement dans le traitement du trouble. Non seulement le praticien s’adapte à l’âge du jeune, mais en plus, il est capable de lui proposer des outils pour arriver à gérer cette phobie scolaire. La sophrologie apprend à contrôler sa respiration pour inspirer et expirer correctement, afin que l’on évacue le trop-plein d’émotions. En oxygénant mieux les poumons, l’enfant aura tendance à se calmer pour mieux réfléchir à sa situation. Grâce à cela, il arrivera mieux à relâcher la pression, puis lâcher prise, pour pouvoir se relaxer. Mais ce n’est pas tout : les exercices de visualisation sont aussi très ludiques. En effet, ils appellent à remémorer un souvenir heureux, que le jeune va essayer de se revisualiser. En faisant cela, il dissipe les pensées négatives, qui se laissent submerger par un bien-être instantané, pour devenir un mieux-être durable au fil des séances. L’avantage, c’est qu’il s’agit d’exercices très simples à reproduire à la maison ou lorsque votre bambin le souhaite. Il arrivera peu à peu à se détacher de lui-même, afin d’avoir un regard plus objectif. N’oubliez cependant pas que votre enfant doit être volontaire : les bénéfices de la sophrologie en seront d’autant plus renforcés, et ce, à long terme.
Connaissez-vous un enfant concerné par la phobie scolaire ? Pensez-vous qu’il s’agit d’un trouble dont on ne parle pas assez ?