Sophie Morel
Quand Utiliser La Sophrologie sur Mon Enfant ?
Dernière mise à jour : 10 nov. 2020
La sophrologie est autant destinée à un enfant qu’à un adolescent en pleine crise ou qu’à un adulte. Pour pouvoir commencer, il vaut mieux que votre petit ait au moins 5 ou 6 ans. En effet, à cet âge-là il est capable de s’exprimer sur son ressenti et son vécu corporel. Car la conscience de soi sera un enjeu majeur lors des séances. Vous êtes intéressé par cette discipline, mais vous ne savez pas dans quelle situation utiliser la sophrologie sur votre enfant ? Lisez ce qui suit.
Vivez-vous dans le stress ? Si tel est le cas, votre enfant le ressentira et pourra même en dégager des émotions négatives. Après tout, vous êtes l’un de ses modèles. Si vous remarquez que votre enfant devient agressif, triste, il vaudrait peut-être mieux consulter un sophrologue, voire un psychologue. En présence d’inconnu, il se peut qu’il ait quelque chose à raconter et qu’il ne souhaite pas partager à ses proches. Agissez vite dans ce cas, votre enfant est malheureux, et cela empirera si rien n’est fait. Un enfant équilibré, c’est un enfant qui évolue dans un milieu stable et sain.
En plus de cela, un mal-être profond peut impacter le sommeil. Et ne pas assez dormir va forcément déboucher sur une mauvaise humeur, une agressivité, un stress grandissant. C’est donc quelque chose qu’il ne faut pas négliger.
La timidité aussi va bloquer l’enfant lorsqu’il voudra s’exprimer. Un manque de confiance en soi en est souvent la cause (moqueries, critiques..).
Le but de la sophrologie est d’apprendre à gérer toutes ses émotions pour surmonter des situations qui lui paraissent trop complexes.
On n’est pas exempt de harcèlement à l’école. Et souvent, bien trop même, les enfants savent se montrer très cruels entre eux. Que ce soit par pure malice ou de l’inconscience totale, les répercussions de ces harcèlements ne sont jamais à prendre à la légère. Des séquelles peuvent subsister durant toute la vie de l’individu qui a subi cela, et peut se traduire par un repli sur soi, des crises d’angoisse, des troubles du sommeil la perte de confiance en soi, une instabilité psychologique, la dépression (parce qu’elle existe bien dans le monde infantile, quoiqu’on en dise), des envies suicidaires…
La sophrologie ne remplace en rien les consultations d’un pédopsychiatre si les troubles sont très prononcés et graves. N’attendez jamais avant de consulter un spécialiste infantile.
Vous pouvez également utiliser la sophrologie en tant que “prévention”, afin de donner les outils nécessaires à votre enfant pour apprendre à gérer ses émotions. Ce n’est parce qu’il n’est pas confronté à des situations complexes ou angoissantes maintenant, qu’il n’y sera pas amené plus tard… Et s’il doit s’y retrouver un jour, il sera mieux préparé et moins dépourvu qu’un enfant qui n’aurait jamais fait de sophrologie. Il est également important de ne pas le forcer si vous lui proposez de participer à des séances : il faut que ce soit de bonne volonté et non sous contrainte, sinon les résultats ne seront pas à la hauteur de vos espérances.
Vous avez peur que votre enfant ait des difficultés à s’intéresser à la sophrologie, et qu’il s’ennuie ? Pas de panique, elle n’est pas destinée qu’aux adultes : un professionnel sait s’adapter à la personne qu’il reçoit. Si c’est un enfant, il pourra lui proposer des séances plus ludiques, impliquant des contes ou des jouets, par exemple. Rien n’est taillé dans la roche. Que ce soit un enfant timide ou hyperactif, le sophrologue caycédien saura gérer la séance avec brio.
Ce qui rend la sophrologie d’autant plus sympathique aux yeux des enfants, c’est que leur imagination est très sollicitée. C’est notamment le cas lors des exercices de visualisation, qui consistent à se projeter mentalement loin de là où on est, en pensant à des moments agréables, par exemple.
Vous pouvez utiliser la sophrologie sur votre enfant, quand :
il montre un état de mal-être : stress, agressivité, insomnie;
il est timide ;
il est hyperactif ;
il le souhaite ;
il est dyslexique ;
en prévention des troubles comportementaux.
Néanmoins, si votre enfant présente de graves troubles, n’hésitez pas à consulter un pédopsychiatre.
“J’ai commencé la sophrologie lorsque j’avais 6 ans. Je venais de rentrer au CP, et je subissais du harcèlement à l’école. D’autres enfants me frappaient, me rabaissaient. J’étais très stressée, j’avais des problèmes de sommeil, et j’avais développé du prurit. Lorsque j’étais angoissée, je me mettais à me gratter sans fin. Tout cela était psychologique, c’était, avec le grincement des dents, mon seul moyen de faire ressortir ce qui n’allait pas. Toute cette frustration dont je n’arrivais pas à me débarrasser se manifestait par ces moyens-là.
La sophrologie m’a aidée à me calmer en situation de crise, à relativiser. Cela m’a appris à lâcher prise, également. Chez ma sophrologue, j’étais écoutée et non jugée, contrairement à l’école, où certains adultes minimisaient ce que je subissais. Il reportaient ça sur le fait que j’étais introvertie, et que c’était pour ça que les autres enfants me rejetaient et étaient désagréables avec moi. Mes crises de prurit - sans pour autant disparaître - devenaient plus gérables, grâce aux exercices de respiration. Aujourd’hui encore, quand une situation devient trop stressante ou terrifiante, je me calme en contrôlant ma respiration ; ça me vient naturellement.”
Et vous, avez-vous participé à des séances de sophrologie dans votre enfance ? Si vous avez des enfants, leur recommanderiez-vous cette discipline ?